Depuis l’apparition des consoles Javascript, on peut debugger plus facilement des erreurs de scripts, qui à l’époque d’IE6 & co se faisait à coup de alert(). Un chose que je ne trouve pas très répandu, c’est d’utiliser ces consoles pour coder directement, de petit morceaux de code, sans se (re)taper d’ajouter du script inline, ou un fichier juste pour avoir bonne conscience. Avec une console avancée, on peut même éditer des scripts en cours d’exécution !
Un exemple très simple sera plus parlant : vous voyez un paragraphe de texte et vous vous demandez combien il comporte de caractères. Et là vous commencez à compter… 1, 2, 3… Sttoooppp ! On peut faire ça en javascript ! Sans perdre du temps ! En admettant que vous ayez une console javascript digne de ce nom (la console Webkit en fait partie – Chrome, Safari…), vous avez un shortcut vraiment énorme. C’est le $0.
$0 est très simple d’utilisation, et peut être très utile. Choisissez un élément sur une page web, faites une inspection de l’élément (sous Webkit et Gecko, un simple clic droit dessus et « Inspect Element » / « Inspecter l’élément » fait l’affaire). Allez dans votre console Javascript, et tapez $0 (puis Enter). Et là magie, cette variable contient une référence du noeud DOM en question ! C’est assez énorme je trouve.
Admettons que vous cherchez à compter le nombre de caractères dans une <div>
, inspectez là, puis dans votre console entrez-y la ligne suivante:
$0.innerHTML.length;
Et voilà vous avez votre résultat !
Bien entendu il est bien évidement possible d’avoir des utilisations bien plus poussé de cette technique, comme par exemple récupérer tous les liens d’une page pour avoir leur href ou pour les entourer en rouge.
Voici quelques trucs utile à savoir pour avoir une utilisation correcte des consoles javascript :
Utiliser les flèches du clavier Haut et Bas pour naviguer dans les précédentes commandes effectués, comme dans un terminal;
Penser à Shift+Enter pour faire des retours à la ligne sans exécuter le code;
La touche TABulation vous permet d’avoir une autocomplétion. Appuyez dessus plusieurs fois vous présentera les différentes options à votre disposition.
Lorsque l’on fait vite mumuse avec cette technique, il peut s’avérer judicieux d’utiliser jQuery ou une librairie quelconque de votre choix pour gagner encore en rapidité, et jQuery n’est pas encore sur toutes les pages web (même si ça s’en reproche) Alors voilà une petite technique de sioux afin d’ajouter jQuery (ou autre) dans la page en cours.
if (typeof jQuery == "undefined") {
var myScript = document.createElement("script");
myScript.setAttribute(
"src",
"http://ajax.googleapis.com/ajax/libs/jquery/1/jquery.js"
); // you can change this filename
document.getElementsByTagName("head")[0].appendChild(myScript);
}
N.B. : Si justement vous n’avez pas jQuery déjà inclus, il se peut que l’ajouter provoque des soucis si la variable $ est utile à la page (ce qui peut être le cas si une librairie tel que ProtoypeJs est inclus). Il faut donc utiliser la méthode de jQuery pour palier à ce problème :
jQuery.noConflict(); // if you think there will be a problem with "$"
Ce qui impliquer d’utiliser par la suite jQuery avec son vrai nom plutôt que $ (ex: jQuery(‘.selector’).plugin() ).
Ainsi on pourra faire des choses plus avancés facilement. Si on reprends mon exemple de tout à l’heure où j’ai compté les caractères d’une div, vous avez peut être remarqué le soucis que cette technique peut avoir : si vous avez de l’HTML dedans, le nombre de caractère est faussé puisque cela va compter les caractères réservés à l’HTML. Avec jQuery, ça devient aussi simple que ça pour contourner le problème :
jQuery($0).text().length;
And voilà… Vous prendrez vite goût à cette technique qui peut devenir très utile. D’ailleurs si vous avez des petits snippets sympathiques, n’hésitez pas à les poster dans les commentaires, je pourrais très bien ajouter une liste de commandes utiles en dessous de cette article !
Ajout du 17 mai 2011 : Je vous invite à redécouvrir l’outil de dév. de Chrome, via une vidéo du dernier Google I/O présenté par Paul Irish